L’odyssée de l’IA ne fait que commencer 1/2

#DigitalTrends | 18/10/23 | Compte-rendu | Partie 1👇 | Partie 2

Planète IA

La villa numeris en partenariat avec l’Opinion donnait une suite à la série d’été du quotidien « L’odyssée de l’IA» composée de 30 épisodes que Rémi Godeau, rédacteur en chef de l’Opinion, a commentée

Alors que le quotidien l’Opinion a publié une série de trente articles cet été, «L’odyssée de l’IA», et que notre think tank publie une note de signaux tangibles, nous avons décidé d’en réunir les auteurs et contributeurs.

«Phases de découvertes, de suspicions, de rejets se sont succédé. Pourtant ni l’une ni l’autre ne sont bonnes», explique David Lacombled, président de La villa numeris, qui a aussi participé à la série, dans l’introduction de la matinée au sujet de l’IA qui «occupe, depuis un an, titres de presse et discussions». «En deux mois, ChatGPT comptabilisait 123 millions d’utilisateurs mensuels, l’acquisition la plus rapide pour une nouvelle technologie. Il a fallu plus de deux ans à Instagram et neuf mois à TikTok pour atteindre des niveaux équivalents... C’est un sujet immense avec une effervescence intellectuelle incroyable. Il concerne les chefs d’entreprise, les politiques, les scientifiques, les philosophes», explique Rémi Godeau. Aussi, pour la série d’été lancée par le quotidien, la consigne est claire: «être lucide et ludique». Il se réjouit: «plus de 25 personnes extérieures à L’Opinion ont accepté de contribuer à notre série. Elle a eu une répercussion très importante auprès de nos lecteurs et a généré de fortes audiences». Une attention à ce sujet qui continuera, en témoigne un prochain événement de l’Opinion en mai avec débats et expérimentations.

L’IA dans nos vies

«J’ai découvert l’IA avec ChatGPT en décembre 2022. Tout à coup, l’IA entrait dans nos vies. L’intelligence artificielle générative passait du statut de concept objet de fantasmes à une réalité concrète». Des points saillants se détachent des 30 épisodes: «plus rien n’arrêtera l’IA qui combine puissance algorithmique, calcul et data. On se retrouve dans une situation où il y a une accélération incroyable». Les impacts de l’IA sont multiples, obligeant les managers à «avoir une vision, être dans la disruption», considère-t-il. L’IA apporte des réponses concrètes, comme en témoigne Christophe Aulnette, qui a dirigé Microsoft en Asie puis en France: «Les tâches redondantes représentent en moyenne 10% du temps de travail de chaque salarié et coûtent 1,5 million de dollars par an à une entreprise américaine de plus de 500 salariés».

Rôle stratégique

Le basculement opéré par l’IA est d’une ampleur considérable. En témoigne l’investisseur Antoine Blondeau dans son épisode: «avec ChatGPT, la démocratisation à laquelle nous assistons rappelle celle qui a accompagné la découverte de l’imprimerie au début des Temps Modernes». «Dans la guerre Chine-Etats-Unis, l’IA va jouer un rôle très important», souligne Rémi Godeau évoquant l’épisode de l’investisseur et essayiste David Baverez. Lequel soulignait un parallèle historique sans précédent: «En 1975, Microsoft est créé après le 1er choc pétrolier. L’essor du micro-ordinateur permet aux entreprises impactées de réaliser des gains de productivité sans précédent. Soixante-dix ans après, le même Microsoft a investi dans OpenAI, maison-mère de ChatGPT, dont on attend aussi un effet salvateur sur la productivité.» 

La presse à l’heure de l’IA

Des logiciels pour décrypter des interviews à la traduction d’articles… L’IA est installée dans les rédactions. Aussi, pour la série d’été, L’Opinion a fait appel à MidJourney pour réaliser les illustrations. Les réactions ne se font pas attendre de la part des journalistes: «sidération et temps de digestion», relève Rémi Godeau. Il évoque une réaction mitigée de la part de la rédaction en réponse à une IA proposant des titres pour Twitter et LinkedIn. La réaction a été vive face à une IA lisant avec la voix du journaliste les textes que celui-ci a écrit. «La question de l’acceptabilité» est ainsi soulignée. «L’IA est un outil inabouti», considère-t-il, évoquant par exemple son incapacité à dissocier un article d’un point de vue. «Nous sommes dans une économie de l’attention. Il nous faut prouver que les contenus premium ont de la valeur. Les contenus produits par l’IA ne sont pas premium», note-t-il. Le défi pour émerger dans un océan d’informations est bel et bien présent. David Lacombled le souligne: «la presse a déjà montré ses capacités de transformation et d’anticipation pour reprendre de la valeur dans les années qui viennent». D’ailleurs, dans son épisode, Frédéric Mazzella, fondateur de Blablacar, explique: «si l’IA sait peut-être mieux que l’humain  “gravir une montagne”, l’humain sait, lui, “changer de montagne”: il peut inventer».

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:: Nos grand témoins

	Françoise Soulié-Fogelman Scientific advisor chez Hub FranceIA
	Rémi Godeau Rédacteur en chef de l’Opinion Vice-président de Bey Médias
	Guillaume Leboucher Directeur du pôle Data & IA de Docaposte Fondateur d’Openvalue
	Fabien Versavau PDG de Rakuten France

:: Pour aller plus loin

• Notre note de signaux tangibles, «De l’IA, encore et toujours» >> Lire
• «L’odyssée de l’IA», la série d’été dans l’Opinion >> Lire

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